Tout d’abord, il vous faudra un plan de travail propre et ordonné. Pour cela, il convient de faire un peu de ménage avant.

Sortez de vos placards, où vous les avez accumulés au fil des années ;  vos noires pensées, vos jugements hâtifs, vos critiques acerbes, vos sentences au couperet, vos paroles diffamatoires, vos verdicts définitifs, vos procès d’intention, votre bile haineuse, votre vindicte populaire, votre suffisance face aux démunis, votre arrogance face aux plus faibles, vos regards détournés face à la misère, votre colère aveugle, vos petites mesquineries, votre lâcheté ordinaire, votre racisme de bon ton, votre étroitesse d’esprit, votre indigence empathique, votre moue dédaigneuse, votre indifférence chronique et, plus généralement, tout ce qui pourrait encore encombrer votre esprit et vos pensées.

Ensuite, mélangez dans l’ordre les ingrédients suivants en proportion généreuse sur un lit de délicatesse :

• Une forte dose d’optimiste
• Un nuage de mousse onctueuse
• Un gros pot (litesse) de pensées réjouissantes
• Un flacon d’insouciance rempli à ras bord
• Un exo-litre de bonheur
• Une pincée de félicité
• Un zest d’apaisement
• Remplacer le fiel par du miel
• Tapisser le fond du moule d’allégresse d’oie, ne pas lésiner sur la farce
• Recouvrir de nids d’hirondelles, y’a de la joie, bonjour, bonjour
• Remplissez un verre à moitié plein et jetez la moitié vide
• Frotter le gris du jour jusqu’à avoir un bleu
• Ajouter un grain de folie (préférez la contagieuse à la meurtrière)
• Un bouquet garni de bonnes intentions
• Plusieurs brins de gentillesse
• Saupoudrez de piment d’espérance
• Mélangez, mixez, amalgamez, métissez
• Faites chauffer à plein cœur jusqu’à ébullition et laissez frémir de bonheur
• Servez en musique avec une mandoline
• Dégustez sans réserve avec vos amis et partagez autour de vous.